Aulus, Zoé Cosson.
@edition_gallimard
« Aulus s’appréhende comme la montagne, comme un ensemble d’accidents, de pins qui se succèdent et se cachent les uns des autres. On ne peut pas saisir Aulus d’un seul regard, on le découvre dans l’effort de la marche, à l’échelle du corps, par bribes, et il faut ensuite recoller mentalement ces morceaux pour s’en fabriquer une image.«
C’est le portrait d’un village, celui d’Aulus les Bains, au cœur des Pyrénées ariégeoises. La narratrice y séjourne régulièrement chez son père qui y a racheté un hôtel un peu décati, témoin muet de la période faste de cette station thermale aujourd’hui oubliée.
En une série de vignettes sur les lieux, les habitants, la nature, les habitudes, c’est tout un monde qui est évoqué : un univers fragile et persistant.
Je ne connais pas bien ce coin des Pyrénées (les « miennes » sont plus à l’ouest) mais chacun de ces tableaux a pris vie sous mes yeux et a fait surgir dans mon esprit des figures et des situations familières.
J’ai aimé la tranquillité qui se dégage du texte et cette façon d’arpenter un lieu par l’écriture après l’avoir fait au gré de randonnées.