Dire Babylone, Safiya Sinclair.
Traduit de l’anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj.
Editions Buchet Chastel
« Quand j’étais petite ma mère m’avait appris à lire les vagues de son rivage aussi attentivement qu’un poème. Rien n’était brisé que la mer ne pouvait réparer, disait – elle toujours.«
Safiya Sinclair a grandi en Jamaïque au sein d’une famille rastafarie. Elle est l’enfant miracle d’une mère à qui on avait annoncé une totale infertilité et d’un père heureux de pouvoir enfin transmettre sa croyance et son mode de vie rastafari en réparant sa propre histoire familiale.
Au fil du temps naissent frère et sœurs, élevés dans la douceur, l’imagination et la poésie par leur mère. Le refuge de la famille devient peu à peu un enfermement, façonné par l’intransigeance et la violence du père qui rejette tout ce qui vient de Babylone (du monde des Blancs oppresseurs et des Noirs qui s’en accommodent) et régente sa descendance comme son royaume.
Au cœur des turbulences et des brutalités, l’autrice persiste et poursuit son émancipation par la grâce des livres et de l’écriture. Elle transporte en elle une capacité à s’émerveiller et à créer que sa mère lui a transmise et une vitalité farouche.
Un grand merci @editionsbuchetchastel pour cet envoi qui a enchanté mon été !
C’est un pavé parfait pour voyager, rêver, trembler, s’émouvoir et s’emporter.
J’ai été transportée dans un univers de sons, d’odeurs et de couleurs vivaces.
J’ai admiré la résistance des femmes qui, entre joints qui apaisent et imagination qui nourrit, construisent un monde vivable pour celles et ceux qu’elles aiment.
Je découvre cette autrice avec ce récit autobiographique et j’ai hâte de voir ce qu’elle écrira à l’avenir !