La faille du temps, Jeanette Winterson.
Traduit de l’anglais par Céline Leroy.
Editions Points
« Un signe des temps. Mais les temps envoient tellement de signes que, si on les déchiffrait tous, on en mourait de chagrin.«
Un soir de grande tempête un père et son fils, tous deux afro-américains, sont témoins d’un assassinat. Lorsqu’ils avisent un nourrisson abandonné et une mallette non loin, ils les prennent et s’éloignent en toute hâte bien conscients qu’appeler la police n’est pas une option étant donné leur couleur de peau.
Autour de ce moment décisif tourbillonnent scènes du passé et du futur comme autant de fragments d’une histoire d’amours, d’amitiés, de familles, de créations : la réécriture contemporaine du Conte d’hiver de Shakespeare.
J’ai dégusté cette revisite d’un grand classique avec délices. L’écriture fluide et poétique se lit très facilement. La construction temporelle est adroite et les jeux de relations entre les personnages entretient une énergie qui conduit le récit.
Ce roman est le résultat d’une commande d’Hogarth Press à de grands auteurices pour réinterpréter les écrits de Shakespeare. Dans la série, j’avais adoré Hag Seed / Graine de sorcière de Margaret Atwood qui revisitait La Tempête. Je pense poursuivre en lisant Vinegar Girl d’Anne Tyler, une reprise de La mégère apprivoisée …