Un désir démesuré d’amitié, Hélène Giannechini.
Editions du Seuil
« Les récits d’amitié manquent à nos archives, nous ne prenons pas assez le temps de dire ce qui nous lie à d’autres, d’écrire qui sont nos compagnes, nos camarades, nos voisines et ce que nous faisons de nos vies. »
Lorsque la société vous considère hors-norme et tente de maintenir votre vie dans l’ombre de la marge, comment connaître son histoire, reconnaître ses filiations ?
Au gré de rencontres et de lectures, avec des archives photographiques comme autant de petits cailloux pour tracer son chemin, l’autrice raconte l’amitié comme une force politique. Une force qui permet à chacun.e de trouver un ancrage et un tremplin.
J’aime énormément cette autrice découverte avec « Voir de ses propres yeux » qui m’a autant bousculée que soutenue. Lorsque j’ai lu le titre de son nouvel essai-témoignage-récit-arpentage et compris qu’il se nourrissait entre autres des photographies de Donna Gottschalk, j’ai été saisie par une fièvre de lecture.
J’ai à nouveau été transportée par ce livre. Il m’a permis de penser différemment mes amitiés et de prendre conscience du fait que les rendre visibles et en garder la trace était essentiel (je vais dorénavant les documenter/archiver avec autant d’intention que mes relations familiales ou amoureuses )