La passagère des neiges, Ayfer Tunç.
Traduit du turc par Sylvain Cavaillès.
Editions Zulma.
« Cet amour qu’Aziz Bey avait vécu de la mauvaise manière s’était propagé dans toute son existence, telle une route sans retour ou une maladie incurable. Quand il voulut rattraper son erreur, il s’y prit de la mauvaise manière, comme on avance vers une feuille morte que le vent ne cesse de projeter plus loin.«
Six nouvelles pour arpenter la solitude, l’amour incompris ou malmené, le sentiment d’abandon et l’enfermement d’hommes dans l’idée qu’ils se font d’une relation amoureuse désirable.
J’ai beaucoup aimé chacune de ces nouvelles que j’ai trouvé mélancoliques et oppressantes. Pas une lecture sereine donc, mais la finesse psychologique dont fait preuve l’autrice et la poésie de son écriture m’ont beaucoup touchée. Ces hommes amoureux sont angoissants et menaçants, oublieux du désir des femmes qu’ils convoitent ou possèdent.
Certains lieux aussi me restent en mémoire de façon très nette (les cafés et leur musique ou bien la forêt sous la neige.)