La maison aux sortilèges, Emilia Hart.

Les Escales.
Traduit de l’anglais par Alice Delarbre.

« Je réfléchis par où commencer. Qui décide où commencent et ou se terminent les choses ? J’ignore si le temps suit un cours linéaire ou circulaire. Ici, les années se succèdent moins qu’elles ne se répètent en boucle : l’hiver devient le printemps qui devient l’été qui devient l’automne qui redevient l’hiver. Parfois je me dis que toutes ces tranches de temps se déroulent simultanément. Ainsi, je pourrais dire que ce récit débute maintenant, tandis que je prends ma plume pour le raconter. Mais l’on pourrait aussi dire qu’il naquit avec la première femme Weyward, il y a bien des lunes de cela. »

Trois femmes de la même lignée, trois époques, trois raisons pour convoquer la puissance de la nature.
En 2019, Kate fuit un compagnon violent et se réfugie dans la maison que lui a léguée sa grand-tante Violet.
En 1942, Violet se cloître dans ladite maisonnette pour échapper à la violence d’un patriarcat dont les conventions menacent de la terrasser.
En 1619, Altha vit seule dans dans ce refuge que lui a laissé sa mère. Elle se tient à l’écart du village qui apprécie son savoir d’herboriste mais la considère comme une sorcière.
Dans cette maison aux sortilèges, les forces se concentrent, se transmettent pour permettre aux femmes de survivre.

J’ai apprécié la facture très classique de ce roman et le rapport de ces femmes à la nature, aux oiseaux et aux insectes. J’ai trouvé certains aspects assez peu crédibles psychologiquement, ces trois femmes avaient tout de personnages de roman plus que de femmes singulières. Dans l’ensemble, j’ai préféré Les Sirènes de la même autrice.