Abattoir 5, Kurt Vonnegut.
Traduit de l’anglais par Lucienne Lotringer.
« Un Tralfamadorien, en présence d’un cadavre, se contente de penser que le mort est pour l’heure en mauvais état, mais que le même individu se porte fort bien à de nombreuses autres époques. Aujourd’hui, quand on m’annonce que quelqu’un est décédé, je hausse les épaules et prononce les paroles des Tralfamadoriens à cette occasion : C’EST LA VIE.«
Un roman génial, fou et fantastique mais bien difficile à « expliquer »… Grosso modo, il s’agit de l’histoire de Billy Pilgrim et de son auteur Kurt Vonnegut.
Kurt écrit un livre pour raconter son expérience de la guerre et se sert de Billy comme d’un alter ego à qui tout est possible puisque c’est un personnage de roman.
Billy, donc, à l’incroyable capacité à circuler dans le temps de sa vie et ainsi de l’expérimenter de façon non linéaire. Il passe de ses 40 ans à son enfance à sa vieillesse à sa nuit de noce à ses consultations en tant qu’opticien… mais il repasse très régulièrement par son expérience du bombardement de Dresde où il se trouvait en tant que prisonnier de guerre. Expérience que Kurt Vonnegut a vécu dans sa vie non romancée.
Par ailleurs il vous faut savoir que Billy a été, à un moment de sa vie, kidnappé par des extra-terrestres (les Tralfamadoriens) qui l’ont gardé pour observer le mode de vie d’un humain. Ces aliens ont une conception du temps qui fait que tous les moments d’une vie cohabitent et ne constituent pas une progression mais plutôt une mosaïque personnelle.
Ce livre est une révélation pour moi (si, si) : il est drôle, extrêmement intelligent sans être pompeux, peu orthodoxe et l’écriture est d’une grande liberté. Il m’a fait penser, je ne sais pas trop pourquoi, à un autre auteur dont j’aime l’imagination et les fulgurances : Richard Brautigan.
Bref, allez le lire sans tarder !
Un très grand merci @lasemeusedelivres pour m’avoir donné envie de découvrir ce bouquin loufoque et puissant !