Avant que j’oublie, Anne Pauly.
« Sa vraie personnalité, enfin débarrassée des hardes puantes de l’alcool, était ressortie: un contemplatif fin mais gauche, gentil mais brutal, généreux mais autocentré, dévoré par l’anxiété et la timidité, incroyablement empêché. Un touriste de la vie. Contre toute attente, le monstre était humain, vulnérable, attachant. »
L’auteure nous raconte son père tout juste décédé : le tyran emporté et violent de son enfance, le père très égoïste mais charmant et impertinent, le vieil homme récalcitrant et fragile.
Entre les préparatifs des obsèques, le tri des affaires, les conversations à vif avec son frère et les douleurs du deuil… le portrait d’un homme alcoolique, difficile à vivre et pourtant essentiel se dessine peu à peu.
Son amie de jeunesse viendra finalement apporter un autre regard pour compléter portrait, un contrepoint salvateur pour l’auteure.
J’ai aimé la délicatesse de ce livre simple et sans façon. Rien de l’oraison grandiloquente, juste le cheminement d’une fille pour dire adieu à son père.
Merci @pages_versicolores pour ton post sensible qui m’avait donné envie de découvrir ce livre !