By the rivers of Babylon, Kei Miller.
Traduit de l’anglais par Nathalie Carré.
Editions Zulma
« A l’époque, il y avait à Augustown plein d’histoires différentes : celles de la Bible et celles d’Anansé l’Araignée ; celles des livres et celles des bouches-cancans ; celles lues lumière-la-bougie et celles racontées lueur-la-lune. Mais la division était toujours nette entre les histoires qui étaient écrites et celles qui étaient racontées – entre les premières qui avaient un parfum de neige et de terre éloignées et celles qui avaient l’odeur de leur propre sueur.«
Ma Taffy, vieille dame aveugle et dure à cuire d’un quartier pauvre de Kingston, fume paisiblement sur sa véranda lorsqu’elle sent venir à elle l’odeur du désastre. Son petit-fils revient de l’école avec ses dreadlocks coupées par l’instituteur : une agression sacrilège qui ébranle l’enfant comme toute la communauté.
Alors que la tension monte, Ma Taffy rassemble en elle les histoires éloquentes qui permettront à tous de replacer cet événement dans l’ordre injuste des choses…
Une lecture prenante et tragique pour le très chouette bookclub des Pages Sauvages dédié aux Editions Zulma. Je suis très heureuse d’avoir découvert cet auteur jamaïcain et très admirative de la traduction fluide et poétique de Nathalie Carré.
Le récit est très classique dans sa forme et tout à fait efficace. Je vous conseille ce roman sans hésitation !