Cat’s eye, Margaret Atwood.
Virago Press
« This is the middle of my life, I think of it as a place, like the middle of a river, the middle of a bridge, halfway across, halfway over. I’m supposed to have accumulated things by now: possessions, responsibilities, achievements, experience and wisdom. I’m supposed to be a person of substance.”
Lorsqu’une galerie de Toronto lui propose de faire une exposition rétrospective de son travail, une peintre renommée y revient pour quelques jours. Ce sera l’occasion pour elle de se remémorer son enfance jusqu’à son entrée dans l’âge adulte. Des souvenirs intenses et parfois douloureux qui ont nourri son œuvre et sa façon d’être au monde.
Au moment de lancer le bookclub d’@palir_au_soleil #cemoiscionlitmargaretatwood que j’ai le plaisir d’animer ce mois-ci, je me suis tout à coup demandée quel bouquin d’Atwood j’allais bien pouvoir lire. J’en ai plus de 15 à la maison dont des recueils de poésie et je n’étais pas d’humeur à lire de la SF … c’est @toutcequejaimais qui m’a orienté vers celui-ci qui avait curieusement échappé à mes lectures intensives d’Atwood il y a 20 ans.
Et quel délice ! J’ai adoré ce roman sur l’enfance, sa violence, son ambiguïté et ses ondes de choc encore perceptibles à l’âge adulte. J’ai adoré retrouver l’humour sarcastique de l’auteure, sa façon de se moquer des conventions, son acidité et – ici – son regard moqueur sur le monde de l’art.
Quelle maestria dans l’écriture ! Sons, odeurs et images sont constamment convoqués et nourrissent la lecture de façon très vivace. Le récit est construit autour d’un système d’échos, comme si on échappait jamais à ce qui a habité notre enfance.
Bref, le bookclub et cette lecture sont venus puissamment réactiver mon amour pour cette auteure 😊