Celui qui revient, Han Kang.
Traduit du coréen par Eun Jin Jeong et Jacques Batilliot.
Editions Points
« Certains souvenirs ne cicatrisent jamais. Au lieu de s’estomper avec le temps, ils persistent et c’est plutôt le reste qui s’effrite.«
Sept tableaux pour une hécatombe : par strates successives l’autrice fait le portrait du massacre de Gwangju, sa ville natale. Au printemps 1980, suite au coup d’état militaire, la population ouvrière et étudiante manifeste contre la fermeture des universités, contre la loi martiale et pour la démocratie. Considérant cela comme un soulèvement sous influence communiste, la dictature réprime les rassemblements dans le sang.
L’autrice circule entre le point de vue des morts, celui des étudiants paniqués et des ouvriers torturés, ou encore celui des survivants endeuillés et traumatisés et celui de l’enfant qu’elle a été pour rendre hommage à une population meurtrie.
J’ai découvert cette autrice fin 2023 grâce @palir_au_soleil et @on_ne_lit_pas_a_table en commençant par son dernier roman, « Impossibles Adieux ». Depuis, je remonte le cours du temps et j’apprivoise son œuvre toujours intense.
Pour ce texte coup de poing poétique j’étais en compagnie d’@lili_desbellons et heureusement !
J’ai été bouleversée par cette lecture et ensorcelée par la finesse de cette écriture. Douceur et violence se mêlent dans un équilibre admirable, portées par des images d’une poésie troublante.
Je ne peux que vous conseiller ce livre tout en vous alertant sur son intensité.
je vais le lire sans doute cet été, mon autrice coréenne préférée, j »ai aussi une nouvelle d’elle à lire
ravie que tu aies aussi aimé !