Dans les angles morts, Elisabeth Brundage.
Traduit de l’américain par Cécile Arnaud.
Une fois n’est pas coutume je partage la citation d’Herman Melville mise en exergue au début du roman :
« Sous ces étoiles, il y a tout un monde de monstres évoluant en silence«
Un texte complexe, noir et glaçant qui plonge au coeur de la solitude féminine. En prenant comme point de départ une ferme – théâtre de deux tragédies – et des personnes qui gravitent autour, le roman fait apparaitre par petites touches un monde où la plupart des femmes sont encore sous l’emprise des hommes. Contentement versus doute de soi, vie sociale extérieure versus vie familiale dans les fermes, violence versus émancipation… le roman est dense et m’a souvent prise à la gorge. Il m’a aussi demandé pas mal de patience pour accepter de rentrer dans une progression très lente et parfois tortueuse!
Entre thriller, surnaturel, roman social, fresque familiale … j’en ressors avec beaucoup de réflexions et d’images marquantes. Un vrai livre singulier ! Merci @crayondecouleuvre pour cette bonne idée de lecture !