David Copperfield, Charles Dickens.

Traduit de l’anglais par Paul Lorain.
Le Livre de Poche

« Je suis plus sensible que les autres gens, et je le montre plus. C’est bien ça mon malheur.« 

David Copperfield, auteur quadragénaire doté d’une certaine renommée, se lance dans le récit romancé de ses mémoires. Il replonge dans sa prime enfance et parcourt sa vie retrouvant peu à peu émotions, sensations et relations qui l’ont construit.
D’enfant choyé à garçon malmené et brutalisé, de jeune homme ambitieux et pédant à ami sûr et déterminé, il re-vit à la première personne toutes les peines et les joies qui ont forgé son caractère brossant en même temps avec un humour incisif tout une galerie de portraits révélateurs de l’Angleterre victorienne.

Je me suis lancée dans ce pavé de presque 1000 pages car j’avais envie de lire « On m’appelle Demon Copperhead » de Barbara Kingsolver et que je craignais de rater une partie de son intérêt en n’ayant pas lu l’ouvrage auquel il se réfère. Chemin faisant je me suis rendue compte que je n’avais probablement jamais lu Charles Dickens et que c’était bien dommage…
Je suis très heureuse d’avoir découvert ce roman singulier : j’ai passé mon temps à me demander pourquoi j’en poursuivais la lecture tant l’uniformité du ton et l’enchainement d’événements me laissait perplexe. Une foultitude de personnages, des descriptions très détaillées, des considérations qui m’échappaient souvent sur le fonctionnement de la société de l’époque : je trouvais ça un peu morne, je me préoccupais peu de « savoir la suite » mais je n’avais pas envie de m’arrêter pour autant.
Une fois terminé, je suis admirative de cette œuvre (initialement publiée en feuilleton) et je comprends comment elle a pu inspirer d’autres créations.