Deux brûle-parfums, Eileen Chang.
Traduit du chinois par Emmanuelle Péchenard.
Editions Zulma
« Retrouvez chez vous, s’il vous plaît, un vieux brûle-parfum de famille, tout constellé de vert-de-gris, allumez-y des copeaux d’aloès et écoutez-moi vous raconter une histoire de Hongkong d’avant-guerre : lorsque les copeaux auront fini de brûler, mon histoire, elle aussi, sera terminée. »
Deux novellas sont rassemblées dans ce livre : dans la première, une collégienne sollicite l’aide d’une tante à Hong-Kong espérant ainsi pouvoir poursuivre ses études mais c’était sans compter sur l’esprit cynique et efficace de cette dame… Dans la deuxième, un professeur anglais expatrié à Hong-Kong tombe sous le charme d’une jeune femme bien sous tous rapports avec laquelle il se marie. L’éducation et la naïveté de son épouse causeront sa chute.
J’ai découvert cette autrice grâce au bookclub #lessorcieresdelalitterature d’@lili_desbellons : une occasion toujours chouette de découvrir des voix que je ne connais pas.
J’ai été dérouté par l’écriture de ces textes : deux cultures (auxquelles appartient Eileen Chang qui a grandi et s’est formée entre la Chine et l’Europe) s’y entrelacent de façon surprenante. Des descriptions de lieux et de psychologies qui me semblent d’influence chinoise sont insérées dans une structure de récit qui me semble très occidentale et très classique. De la même façon, j’ai trouvé qu’il y avait une retenue dans l’écriture qui contrastait avec une grande violence dans le propos.
Cette première incursion dans l’œuvre de cette autrice aura donc soulevé quelques interrogations 😊