Deux femmes et un jardin, Anne Guglielmetti.

Editions Folio.

« Mais lorsque les pommiers et le prunier du jardin fleurirent au cours des premiers jours d’avril, elle en fut éblouie comme elle avait été subjuguée par la flamme de deux bougies tenant la nuit en respect. Alors, le chat, auquel le printemps avait rendu ses habitudes, dont celle de se glisser dans ce jardin aux alentours de midi, surprit à plusieurs reprises une femme assise sur une chaise, apportée tout exprès, devant des arbres en fleurs.« 

Mariette est femme de ménage à Paris. Elle vit chichement sans se faire remarquer. Alors que la retraite approche, un clerc de notaire lui apprend qu’elle est l’héritière d’une maison perdue de l’Orne.
Ayant bien du mal à croire à cette chaumière, elle s’y rend, l’apprivoise et l’habite. Elle s’émerveille du jardin enchanteur et en prend grand soin.
Elle fait la rencontre de sa voisine le temps des vacances – une adolescente agacée par son père – et entre elles deux se nouent une amitié au grand air.

La quatrième de couverture annonçait un récit à la fois bucolique et profond.
Je n’ai pas accroché à ce texte que j’ai trouvé à la fois plat et un peu faux, les descriptions de la nature me semblant trop travaillées au regard d’une relation très peu fouillée. Certaines pages sont très poétiques mais, à chaque fois qu’elles me projetaient dans ce jardin, mon élan retombait dans les paragraphes suivants. Et puis, je crois que je n’aime pas ce principe d’écriture qui veut qu’on ne raconte pas les sentiments en comptant sur l’implicite pour suggérer qu’ils sont puissants.