Faire le deuil de soi, Nicolas Menet.
Faire le deuil de soi, Nicolas Menet.
Cherche Midi Editeur.
« Le poids des conventions sociales qui nous force à nous comporter de telle ou telle façon avec un malade diagnostiqué incurable, une personne fragilisée ou en fin de vie, a généré un tabou qui invisibilise et rend à ce jour totalement impossible la seule idée de projet de fin de vie.«
Nicolas Menet, sociologue et directeur du pôle d’innovation Silver Valley spécialisée dans les questions autour de la longévité et la qualité de vie des seniors, est un essayiste tourné vers l’action collective.
Lorsqu’à 43 ans, il se voit soudainement diagnostiquer un cancer avancé et incurable du cerveau, c’est toute sa perception de son identité qui est remise en jeu. Très actif, en bonne santé, relativement peu exposé à la mort auparavant, prêt à entrer en politique … il tâtonne pour « reconfigurer » son mode de vie et ce qui le définit tout en restant fidèle à ses convictions.
La solution pour un penseur évoluant dans l’univers entrepreneurial ? S’appuyer sur ses forces, ses compétences et ses méthodes pour concevoir sa propre fin de vie comme un projet, utile pour soi et instructif pour le collectif.
Les sujets de la maladie, de la fin de vie, des fragilités et de leurs impacts sur les personnes et les relations sociales me passionnent. J’ai pourtant eu du mal avec cette lecture et je pense être passée à côté. J’en apprécie l’intention car je trouve essentiel de faire entendre la voix de personnes que l’on n’écoute souvent pas car on les « range » dans la catégorie malade/vieux comme si cela voulait dire que leurs propos sont secondaires (ça me fait enrager). Pourtant je ne pense pas avoir réussi à retirer ni apprentissage ni émotion de cette lecture 🙁