Parable of the talents, Octavia E. Butler.

Parable of the talents

Grand Central Publication

« We are born
Not with purpose,
But with potential.
« 

En 2032, une fille découvre le journal de bord de sa mère racontant une période essentielle de sa vie : la mise en place d’une communauté religieuse et politique au cœur d’un monde en crise.
Des efforts des débuts pour survivre, à la construction d’un collectif humain et la mise à l’épreuve des règles de vie jusqu’au traumatisme de la répression par un état autoritaire et l’entrée en résistance: tout est consigné entre convictions et inquiétudes.

Ce deuxième tome (publié en 1998) fait suite à la Parabole du semeur (1993), premier volume de cette dystopie afro-futuriste.
Là où le premier tome décrivait l’effondrement d’un monde et la violence suscitée par les tensions économiques, environnementales et politiques, ce deuxième volet porte plus sur les tentatives répétées pour maintenir un idéal dans un monde contraire. Ténacité, obstination, sacrifice … toute vision a un coût humain. Entre le journal de la mère et le quotidien de la fille, les traces du traumatismes se transmettent dans le temps.
Bon, alors, ce n’est pas une lecture pour se détendre ou s’évader par l’imagination : l’écriture d’Olivia E. Butler tape pile dans ce qui fait mal aujourd’hui et se dire que ce texte a plus de 20 ans est assez angoissant. Mais c’est une saine lecture qui fait réfléchir aux inégalités diverses, à la question raciale, à la question religieuse et, si vous en avez l’énergie, cela ne peut que vous mettre les neurones en ébullition.

J’ai lu ce bouquin dans le cadre du #bookclub #cemoiscionlit d’@palir_au_soleil que nous co animions en juin en trio avec @ledevorateur !