Il est juste que les forts soient frappés, Thibault Berard.
« Ce n’est pas parce qu’elle est vraie et dure par moments, ni même parce qu’elle finirait mal, que ce n’en est pas une ; toutes les vies sont des aventures extraordinaires, pour qui peut les voir dépliées devant soi.«
Une femme est morte. Elle était pleine de vie, pleine d’amour et pleine de rage. Elle était le moineau de son lutin, le moineau de l’homme de sa vie, père de ses enfants, compagnon et amant.
Elle nous raconte leur rencontre, leur amour fou, leur connivence et leurs différences. Elle raconte aussi sa maladie, la rémission, la rechute et la mort prises dans un réseau d’amis et de proches qui portent le couple.
J’ai été bouleversée par ce livre. J’ai pleuré bien sûr, j’ai souri, j’ai eu chaud au cœur, j’ai été glacée et j’ai été emportée par ce récit aux teintes autobiographiques. J’ai apprécié cette écriture qui cavale, un peu bordélique, poétique et irrespectueuse des poncifs.
Je me suis aussi questionnée sur le choix de l’auteur d’écrire depuis le point de vue de celle qui disparaît, transformant automatiquement la réalité en acte d’imagination. Je me suis demandé ce qui était de l’ordre de la retranscription et ce qui était de l’ordre de l’invention.
Comme le personnage masculin est présenté très positivement j’ai aussi vu ce texte comme un élément d’auto-réconfort de l’écrivain et la volonté d’écrire l’histoire qui lui permettrait de continuer à avancer.
Mais si certains traits m’ont donc semblé un peu trop maîtrisés et enjolivés, j’ai décidé de me laisser avant tout porter par mes émotions…
Un très grand merci à toi @noemiekjegueure pour avoir chroniqué ce livre et, voyant qu’il m’intriguait, m’avoir envoyé ton exemplaire avec amitié et simplicité ! Ton geste m’a beaucoup touchée et nos conversations m’ont aussi permis de le lire différemment.