Je reste ici, Marco Balzano.
Traduit de l’italien par Nathalie Bauer.
« Je pensais, pour ma part, qu’il n’y avait pas de plus grand savoir que les mots, en particulier pour une femme. Evénements, histoires, rêveries, il importait d’en être affamé et de les conserver pour les moments où la vie s’obscurcit ou se dépouille. Je croyais que les mots pouvaient me sauver. »
Un paisible village rural autrichien se trouve pris dans la tourmente de l’Histoire et devient tour à tour le jouet de l’Italie fasciste puis de l’Allemagne nazie.
La narratrice est à la fois une mère éperdue à qui on a volé sa fille, une fille admirative de ses parents, une épouse éprise, une institutrice clandestine et surtout, une femme volontaire qui se découvre peu à peu un attachement viscéral et militant à son village.
Ce village c’est Curon, un lieu que les régimes successifs auront tous eu pour objectif d’engloutir dans la création d’un grand barrage…
Un court roman très intense qui m’a beaucoup fait découvrir. Il m’a parfois déroutée car il prend des chemins qu’il semble abandonner en cours de route mais j’ai aimé suivre cette femme dans ses pensées.
Merci @isianddi pour ce conseil de lecture venu à point nommé !