La nuit de l’illusionniste, Daniel Kehlmann.
Traduit de l’allemand par Juliette Aubert.
« Et tout à coup, je comprends. Je comprends pourquoi deux fois cinq font dix, maintenant et toujours et de toute éternité, dans ce monde et dans l’autre. Je contemple le tableau noir avec les marques de craie et les traces du passage de l’éponge, le visage usé de la maîtresse et celui des enfants obtus et endormis, et je sais que je dois graver cet instant dans ma mémoire, l’arracher au temps qui passe. J’ai trouvé là une vérité qui a ses racines dans l’origine du monde, qui ne m’abandonnera pas et sera à mes côtés dès à présent et jusqu’à la fin. »
Un jeune homme fait le choix de devenir magicien et excelle dans cette pratique. Sa relation au monde et aux personnes passe par le prisme essentiel de ce talent singulier. Jusqu’à une nuit où l’illusion l’enveloppe et le dépasse…
Un roman court qui mêle avec habileté réflexion sur le besoin de croire, récit sur la force de l’esprit et méditation philosophique! Un très agréable moment de lecture.
Un grand merci @unlivre_plutot_quunautre pour cette bonne idée de lecture !