La place du diamant, Mercè Rodoreda.
Traduit du catalan par Bernard Lesfargues avec la collaboration de Pierre Verdaguer.
@limaginaire_gallimard
« J’ai senti très fortement le passage du temps. Pas le temps des nuages et du soleil et de la pluie, ni celui des étoiles qui ornent le firmament, pas le temps des printemps à la saison printanière ni le temps des automnes à la saison automnale, pas celui qui met des feuilles sur les branches et puis les arrache, ni celui qui frise et défrise et colore les fleurs, mais le temps en moi, le temps qu’on ne voit pas et qui nous pétrit. Le temps qui tourne et tourne dans le cœur et le fait tourner et qui nous change de l’intérieur et de l’extérieur, patiemment, et nous rend tels que nous serons au dernier jour.«
Une jeune fille simple et naïve va au bal avec une amie. Elle y fait la rencontre d’un jeune homme qui décide qu’elle sera sienne, l’épouse, lui fait tenir sa maison sans jamais considérer ses rêves ou ses désirs. La jeune fille devient jeune femme, mère de famille sans le sou et constamment fatiguée. La guerre civile arrive, les hommes s’en vont et la femme reste. Elle fait face, se démène pour nourrir ses enfants, s’inquiète, doit faire des choix seule et, pour la première fois – peut-être – construit sa propre route…
Je suis en retard et j’ai une palanquée de livres que je veux chroniquer mais je donne la priorité à cette lecture commune de début d’année qui m’a beaucoup plu ! Si les débuts m’ont laissée un peu perplexe tellement ils nous immergent dans un quotidien humble et presque sans relief, j’ai peu à peu été très émue par la vie de Natalià, par sa façon candide et farouche de vivre. Elle porte toujours un regard singulier sur ce qui l’entoure, parfois critique, parfois désespéré et parfois d’une poésie saisissante.
Merci @toutcequejaimais @silence_on_lit @readreadbird @cecile_deli @juneeatsbooks @on_ne_lit_pas_a_table_ @timesdontchange @unlivrechacune @steph_bookin c’est toujours un grand bonheur de lire en votre compagnie !