La poésie de Christian Bobin
Un #lundipoésie simple et bon avec les mots de Christian Bobin dont j’ai lu et relu les textes jusqu’à plus soif.
J’en connais la rythmique presque par cœur, les chemins de traverses et les arrêts obligatoires. Parfois cette écriture me lasse, m’agace. Elle est tellement toujours la même, tellement lyrique dans sa simplicité. Mais j’y reviens encore et toujours pour sa sincérité.
Un premier extrait du recueil L’enchantement simple :
« Déjeuner en famille. On mange dans les belles assiettes, on boit les vins avec des noms comme des souvenirs, on prend le temps pour le repas, les paroles viennent sans effort et les lumières roulent dans le ciel, derrière les vitres. Les enfants quittent la table avant le dessert, ils ne supportent pas le bruit que font les idées. Le mélange des âges : ceux qui font leurs premiers pas et ceux qui regardent venir le crépuscule, et la fraîcheur sur les bras, qui fait bleuir les veines. »
Et un extrait de L’éloignement du monde :
« Si nous allions dans le monde avec l’insouciance de l’enfant qui s’endort au beau milieu d’une foule, le monde ne pourrait plus troubler notre cœur qu’il ne peut peser sur la respiration ample et légère de l’enfant endormi.«
Je vous souhaite une belle semaine !