La promesse, Damon Galgut.

La promesse

Traduit de l’anglais par Hélène Papot.
Editions de l’Olivier

« Amor pense à la ferme pour la première fois depuis longtemps. Elle a appris, a peut-être toujours su, qu’il est préférable de ne pas regarder en arrière si l’on veut avancer.« 

Années 80, Afrique du Sud.
Touchée par la foudre alors qu’elle était enfant, Amor en est restée singulière. Lorsque sa mère meurt elle est la seule témoin de la promesse que son père lui a fait dans ses derniers instants : donner à Salomé, leur domestique noire, la maison dans laquelle elle vit depuis qu’elle est à leur service.
Cette promesse, personne à part Amor ne souhaite la tenir. Mauvaise foi, paresse, indécision … les années passent et elle reste la témoin des ambivalences de sa famille dans un pays en pleine transformation sociale et politique.

Structuré en quatre parties autour de la mère, du père, de la sœur et du frère d’Amor, le roman fonctionne comme une autopsie des rapports familiaux. Amour, religion, argent, pouvoir : tout s’effiloche et s’effondre.
J’ai beaucoup aimé cette héroïne silencieuse devant qui les masques tombent, une héroïne qui romp les ponts pour se sauver mais qui reste attachée à cette terre avec une promesse comme seul héritage.