Mon frère, Jamaica Kincaid.

Mon frère

Traduit de l’anglais par Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Huet.
@editionspoints

« Ma mère adore ses enfants, je veux le dire, à sa manière, et cela est très vrai, elle nous aime à sa manière. C’est sa manière à elle. Elle ne s’est jamais avisée que sa manière de nous aimer pourrait n’être pas la meilleure chose pour nous. Elle ne s’est jamais avisée que sa manière de nous aimer pourrait l’avoir servie elle mieux qu’elle ne nous a servis, nous.« 

L’autrice revient sur sa terre natale, à Antigua. Elle rend visite à son petit frère qui se meurt du SIDA.
Elle redécouvre brutalement son pays – qui tombe en morceaux – et sa mère, jamais aussi puissante et aimante que lorsque l’un de ses enfants dépend totalement d’elle.
Incompréhension, peur, culpabilité, relecture du passé, autant de pas vers un deuil annoncé.

J’ai été très déroutée par cette écriture hachée, ce texte qui répète et ressasse comme on remâche son amertume. J’ai été saisie par les à-coups et les ruptures de ton, je n’ai pas bien compris l’intention de l’autrice dans ces choix rythmiques (au-delà des aspects cathartiques du récit).
Je reste donc perplexe et je me dis que je lirai un autre roman de Jamaica Kincaid pour voir si je suis plus à mon aise avec un autre de ses titres.
Merci @papiercrepon (et par extension au bookclub #lessorcieresdelalitterature de @lili_desbellons) de m’avoir donné envie de lire ce roman !