La promesse, Friedrich Dürrenmatt.

La promesse

Traduit de l’allemand par Armel Guerne
Livre de Poche

« Je professe l’opinion que c’est un devoir qui incombe à chacun, dans notre pays d’ordre et de propreté, de se ménager quelque part, de constituer par principe de petits îlots de désordre, quand bien même ce ne serait qu’en cachette.« 

Un policier reconnu pour ses qualités d’enquêteur est appelé sur l’affaire d’un assassinat d’enfant. Saisi par la douleur viscérale des parents, il fait la promesse solennelle d’arrêter le coupable. Au cœur des vallons suisses un suspect tout désigné est bien vite arrêté : un colporteur déjà jugé pour une affaire de mœurs.
Pourtant, l’enquêteur n’est pas convaincu. Pour trouver l’assassin il va changer de méthode, s’installer dans la montagne dans un lieu isolé, mettre en place un piège et … attendre. Au risque de se perdre, au risque de verser dans la folie.

Ce roman est passionnant à plusieurs niveaux.
C’est un très bon récit d’ambiance policier qui vaut déjà vraiment le détour : les situations sont saisissantes, l’atmosphère est prenante, les caractères des personnages évoqués en quelques mots avec adresse.
C’est aussi une réflexion sur l’écriture même d’un roman ou d’un roman policier, sur la tentation de bien nouer une intrigue, de bien finir un récit au risque de nourrir son lectorat de conventions confortables.
Si l’intrigue vous rappelle quelque chose c’est qu’elle a servi de base au scenario du film « The Pledge » par Sean Penn avec Jack Nicholson dans le rôle du policier… un film bien glauque dans mon souvenir.