La raconteuse de films, Hernàn Rivera Letelier.
Traduit de l’espagnol par Bertille Hausberg.
Editions Metailie
« A la maison, comme l’argent courait toujours plus vite que nous, quand un film arrivait à la Compagnie et que mon père le trouvait à son goût – juste d’après le nom de l’actrice ou de l’acteur principal – on réunissait une à une les pièces de monnaie pour atteindre le prix du billet et on m’envoyait le voir. Ensuite, en revenant du cinéma, je devais le raconter à la famille, réunie au grand complet au milieu de la salle à manger.«
A dix ans, Maria Margarita se découvre un talent qui ravit tout son village chilien sans argent : elle raconte à merveille les films avec force imitations, bruitages et accessoires. Pour quelques pièces elle devient Morgane Féduciné, raconteuse de films et passeuse d’émotions…
J’ai entendu Bérénice Bejo parler de ce roman à la radio dernièrement et je l’ai trouvé le lendemain à la bibliothèque. J’ai beaucoup aimé ce court récit qui transmet une ambiance très particulière, à la fois douce, pleine d’émotions et aussi très brutale.
Les pouvoirs de l’imagination et les contours de la réalité s’y entrechoquent avec force.