Le bruit du dégel, John Burnside.
Traduit de l’anglais par Catherine Richard-Mas.
Editions Metailie
« C’était quelqu’un qui avait fait la paix avec le monde selon ses propres termes, quelqu’un qui avait cessé de se préoccuper des détails accessoires pour se concentrer sur l’essentiel. Je n’avais pas pour autant la moindre idée de ce que pouvait être l’essentiel pour une vieille femme vivant seule dans les bois. Car en montant les marches de la véranda et en entrant dans le calme absolu de la maison, j’eus la certitude qu’elle était parfaitement seule au monde, et qu’elle se plaisait ainsi.«
Une jeune femme endeuillée et un peu perdue rencontre par hasard une vieille dame solitaire et vigoureuse. Celle-ci lui propose un marché : elle lui racontera ses histoires et sa vie si elle arrête de boire. De rencontres en rencontres, autour de thés ou de tisanes, c’est toute une vie qui se déplie dans l’Amérique des années 60 à 80 : les contradictions, les engagements, la beauté, les colères, les richesses…
Ce livre est une merveille, tout simplement.
J’ai mis du temps à le lire, à le déguster. L’écriture est simple, poétique, maîtrisée. Le livre est dense d’une façon qui nourrit, pas d’une façon qui pèse.
Il démontre la force des histoires partagées et des rencontres qu’on laisse s’épanouir.
Je vous le conseille vivement et je sais que je vais l’offrir et le relire.
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