Le château des rentiers, Agnès Desarthe.
Editions de l’olivier
« Plus le temps qu’il me reste à vivre diminue, plus ce que j’ai vécu enfle et prospère.«
La rue du Château des rentiers abritait, dans un immeuble populaire du XIIème arrondissement de Paris, les appartements des grands-parents maternels de la narratrice et de leurs amis. Tous juifs d’Europe Centrale réchappés de la guerre, ils y avaient construit un foyer commun marqué par l’humour et la joie de vivre afin d’y vieillir ensemble en se soutenant.
Entre souvenirs d’enfance affectueux et fascinés et réflexions sur sa propre avancée en âge, la narratrice rêve et mesure son héritage.
J’ai trouvé la lecture de ce roman très réconfortante et cela m’a fait du bien. Il y a beaucoup de générosité dans le partage des souvenirs, dans la volonté de leur donner une dimension universelle. Les choses douloureuses ne sont pas tues, les angoisses non plus mais elles sont décorées de joie avec panache, pour braver la mort jusqu’à l’embrasser.