Le consentement, Vanessa Springora.
« Cent fois, j’avais retourné cette question dans mon esprit. Sans voir qu’elle était mal posée, dès le départ. Ce n’est pas mon attirance à moi qu’il fallait interroger, mais la sienne. »
Une toute jeune fille de 13 ans tombe en admiration puis sous la coupe et l’influence d’un homme de lettres quinquagénaire. Ce prédateur manipulateur annexera alors sa sexualité, son estime de soi et son avenir. Ce n’est qu’après un cheminement ardu et douloureux qu’elle pourra, par l’écriture, reconquérir son identité.
L’auteure relate son expérience dans cet essai très maîtrisé, uniquement choquant par la description simple des abus et de l’engrenage. Les faits n’ont pas besoin qu’on les souligne, juste qu’on les expose. C’est ce ton direct décrivant une situation complexe et très violente qui m’a le plus marquée. On voit l’auteure construire sa pensée et en parallèle la cage livresque qui exposera à son tour le prédateur à ses juges.
Livre lu dans le cadre du #grandprixdeslectriceselle2020