Le silence, Dennis Lehane.
Traduit de l’anglais par François Happe.
Editions Gallmeister
« C’est un dur à cuire, non parce qu’il est particulièrement dur, mais parce qu’il est trop con pour savoir qu’on n’est pas obligé de se comporter de cette façon.«
South Boston, quartier irlandais, été 1974.
La déségrégation est en marche et un juge vient de décider qu’à la rentrée des Noirs viendront à l’école dans le quartier et que des écoliers iront à l’école dans le quartier noir. La tension est à son comble – entre racisme profond et crainte des mafieux pour leur business – et une manifestation se prépare.
Lorsqu’un jeune Noir meurt sous un train et que sa fille disparait, Marie-Pat, irlandaise biberonnée à la violence et à la loyauté à sa communauté se heurte à un mur de silence.
Personne ne l’aide, personne ne répond à ses questions et, surtout, on lui demande de se taire à son tour.
C’est bien mal la connaître …
Je suis très contente d’avoir « retrouvé » Dennis Lehane avec ce polar à la dure dans le Boston marqué par les fortes tensions raciales des années 70.
J’avais lu la quasi-totalité de ses romans à leur sortie entre 2000 et 2010 et puis j’étais passée à autre chose.
J’ai donc renoué avec plaisir avec sa proposition de personnage féminin autonome à la tête dure, son regard attentif sans concession et son sens du rythme.
Ce n’est pas non plus un chef-d’œuvre, juste un bon polar et c’est déjà pas mal !