Les certitudes du doute, Goliarda Sapienza.
« Toutes les fois que je me suis trouvée dehors à l’aube, à épier le sommeil de la ville, j’ai eu l’impression que, plus que se reposer, ces pauvres êtres assiégés s’obligeaient à fermer les yeux pour rassembler comme ils le peuvent le minimum de forces voulues pour être en état, le lendemain matin, de reprendre une guerre atroce, perdue d’avance…«
Ça y est Goliarda Sapienza est pour moi comme une amie brillante : intelligente, admirable… et parfois un peu fatigante.
J’ai lu avec plaisir ce troisième roman autobiographique beaucoup plus direct dans l’écriture où l’auteure semble encore plus divisée intérieurement pour ne pas risquer d’être enfermée dans une seule identité sociale, politique ou amoureuse.
J’ai aimé ce côté foutraque et exigeant, cette recherche perpétuelle pour comprendre ce qui se niche derrière ses propres actes et paroles.