
Les moissons funèbres, Jesmyn Ward.
// EN VACANCES//
Traduit de l’anglais par Frédérique Pressman.
“À l’époque, je suis trop immature pour imaginer que la noirceur que je porte en moi depuis des années, ce sentiment de nullité et de mépris pour moi-même, puisse avoir affecté d’autres membres de ma communauté.“
Dans cette réflexion- autant coup au cœur que coup de poing – l’auteure raconte son enfance, la violence des déterminismes sociaux et l’absence d’avenir pour les jeunes américains noirs.
Elle relate comment en 4 ans, cinq jeunes hommes de son entourage dont son frère sont mort de morts violentes. Le racisme perpétuel, la misère, le recours à l’alcool ou la drogue pour s’offrir quelques instants de légèreté, les hommes qui tentent de s’évader de leur vie, les femmes qui tentent de maintenir à flots les familles tout est rapporté de façon simple, factuelle et saisissante.
Elle s’attache également à décrire les joies de son enfance, la beauté de ces hommes perdus, la volonté farouche de sa mère et la tendresse des liens familiaux.
Merci @parlezmoidelivres pour m’avoir orientée vers cet essai pour poursuivre ma découverte de cette auteure après Sing, unburied, sing. Il m’a beaucoup marquée.

