L’esclave libre, Robert Penn Warren.
Traduit de l’américain par JC Chauffeteau et G Vivier.
« Avant ce moment, qui donc avais-je été, moi, Amantha Starr ? J’avais été définie par le monde qui m’entourait – par les grands arbres et l’âtre rougeoyant de Starrwood, par les classes nues et les cantiques d’Oberlin, par les visages amicaux et pleins de sollicitude qui s’étaient penchés sur moi. Les visages de tante Sukie, de Shaddy, de Miss Idell, de Mrs Turpin, de mon père, de Seth Parton. Et maintenant qu’ils étaient loin, fondus dans le désert de l’absence, je n’étais plus rien.
Car en moi-même, par moi-même (du moins était-ce ce qu’il me semblait), je n’avais rien été. Je n’avais rien été que leur création continuelle. »
Amantha Starr, jeune fille gâtée par son père et élevée dans un grand domaine du Kentucky, découvre à la mort de celui-ci qu’elle est la fille d’une de ses esclaves noires. Sans testament officiel, elle devient donc une possession comme les autres, mise en vente sans tarder…
Je me suis plongée dans ce roman avec appétit en attendant un récit façon « Autant en emporte le vent » mais avec la complexité et l’acuité féroce de cet auteur dont j’ai énormément aimé « Les hommes du roi ».
J’ai été déçue : l’écriture m’a semblé très convenue, le personnage féminin sans grande ampleur réelle et l’histoire alambiquée et moraliste. Je suis allée jusqu’au bout en espérant un retournement mais non… Bref, 475 pages assez indigestes à mon goût pour ma deuxième étape #alassautdespaves 😳