Mes vrais enfants, Jo Walton.
Traduit de l’anglais par Florence Dolisi.
Editions Folio
Une vieille dame s’éteint doucement dans une maison de retraite en se remémorant, de façon chaotique, sa vie bien remplie … ou plutôt ses deux vies. A-t-elle épousé Mark et mené une vie de femme au foyer ? Ou bien est-elle devenue une auteure de choc et vécu avec Béatrice et leurs enfants ? Elle se souvient de tous ses enfants et les aime profondément : les quels sont ses « vrais » enfants et dans quel monde habitent-ils ? Un monde marqué par le nucléaire ou celui marqué par la conquête de l’espace ?
J’adore le principe de ce livre : une décision personnelle peut infléchir toute une vie, principe renforcé par une double uchronie qui permet de découvrir deux versions historique, politique et sociologique du devenir de la Terre.
J’ai aimé suivre ces deux versions d’une même femme et j’ai apprécié la capacité de l’auteure à présenter un éventail très large de choix de vie sans prendre parti.
J’ai pourtant été très déçue de la seconde moitié du roman où le ton devient tellement factuel et impersonnel que j’ai eu l’impression d’assister à un exercice presque mécanique. Du coup, je suis sortie assez dépitée avec le sentiment d’un gâchis pour ce bouquin qui démarrait super fort.