Moll Flanders, Daniel Defoe.
Traduit de l’anglais par Marcel Schwob et Francis Ledoux.
Editions Folio
« La pauvreté endurcissait mon cœur et mes propres nécessités me rendaient insouciante de tout.«
Il y a presque un an @manonlitaussi nous présentait Moll Flanders dans la série #portraitsdefemme et soulignait sa capacité de résistance et de survie. Alléchées, @readreadbird et @goodbooks_goodfriends avons décidé d’en faire une #lecturecommune … il nous aura fallu du temps et cela n’a pas été de tout repos mais ça y est, on l’a lu !
Mon résumé
Daniel Defoe écrit Moll Flanders en 1722. Présentant le texte comme le témoignage direct de Moll, il rapporte les tribulations d’une femme pour subsister dans un monde fait par et pour les hommes. Un monde où la ressource financière est le nerf de la guerre.
Née en prison puis abandonnée par sa mère, Moll grandit tant bien que mal dans différentes maisons. Sa beauté et sa farouche volonté de survivre la lance ensuite dans la chasse aux hommes argentés. Elle se mariera cinq fois sans forcément y trouver un refuge financier. Lorsque les hommes commencent à considérer sa beauté comme fanée elle se lance dans les cambriolages avec la débrouillardise et la persistance qui la caractérisent. Finalement rattrapée par la justice elle passera par la prison où elle est née avant que le roman ne prenne son tour plus moral et nous raconte sa relative rédemption.
Mon avis
Punaise, quels efforts il m’aura fallu pour finir ce livre !
Sans chapitre, dans un langage vieilli et enchaînant les faits sans jamais vraiment s’arrêter sur les sentiments des personnages et sans donner beaucoup de relief aux lieux ou au contexte … J’avais le sentiment de lire l’énumération des étapes d’une vie sans cesse contrariée.
Après avoir pas mal ronchonné (et m’être endormie dessus plus d’une fois), j’ai fini par me dire que je lisais en fait un texte sociologique et documentaire. Et là, c’est plus intéressant !
En racontant par le menu la recherche perpétuelle d’argent et de protection d’une femme pauvre c’est tout un système de maintien dans la misère que l’auteur révèle. Il montre aussi comment cette femme use des moyens qui lui sont propres (ses charmes, sa ruse, sa volonté de fer, sa capacité à prendre des risques…) pour se maintenir en vie. Elle n’a pas le temps de considérer l’effet de ses actes sur les autres, elle doit d’abord se nourrir, s’assurer un toit et préparer le lendemain.
Merci à mes camarades pour leur soutien dans cette lecture 😉
Et vous, vous vous l’avez lu?