Nos âmes la nuit, Kent Haruf.
Traduit de l’anglais par Anouk Neuhoff.
@robert_laffont
« Il se leva pour aller fermer partiellement la fenêtre, puis revint se coucher. Allongés l’un à côté de l’autre, ils écoutaient la pluie. On dirait que, comme pour moi, la vie n’a pas très bien tourné pour toi, en tout cas pas comme on l’espérait, dit-il. Sauf qu’elle me parait douce aujourd’hui, en cet instant. Plus douce que je ne mérite, en tout état de cause.«
Une veuve propose un soir à un veuf de sa connaissance de partager ponctuellement son lit pour affronter les nuits solitaires et avoir quelqu’un à qui parler.
De cette idée audacieuse va naître une relation qui se déplie peu à peu, trouble le voisinage, interroge les conventions et avance par tâtonnements.
J’aime énormément l’idée au cœur de ce récit. J’aime sa simplicité, son élégance et son potentiel romanesque.
Mais alors je suis totalement restée de marbre face à une écriture que j’ai trouvée lisse à s’endormir… pas d’aspérité, pas de texture, tout se déroule platement. J’en suis restée toute déçue.