On beauty, Zadie Smith.
Penguin books
« He was bookish, she was not; he was theoretical, she political. She called a rose a rose. He called it an accumulation of cultural and biological constructions circulating around the mutually attracting binary poles of nature/artifice.«
Un universitaire quinquagénaire blanc, britannique, de gauche et spécialiste de Rembrandt s’endort intellectuellement dans son université de Boston. Son épouse afro-américaine, infirmière, énergique et coriace, s’active pour dépasser l’infidélité de son mari. Lorsque « l’ennemi juré » de celui-ci, un universitaire anglo-antillais tout à fait de droite débarque avec femme et enfants comme professeur invité… ce n’est que la première étape d’un enchaînement ravageur qui va interroger les convictions et préjugés de chacun.
J’apprécie peu à peu cette lecture qui rassemble tellement de sujets de façon compacte qu’il m’est bien difficile de démêler ce qui m’a séduite de ce qui m’a maintenue à distance. Ce qui est sûr c’est que j’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteure décortique le langage de ses personnages et met à nu ce qu’il manifeste de position sociale, de culture, de pouvoir, de représentations. J’ai aussi été convaincue par ses personnages féminins, plus ou moins sympathiques mais toujours crédibles et forts à leur façon. L’humour acerbe sur le monde de l’entreprise, de l’université et le mariage m’a bien plu.
J’ai été, par contre, littéralement horripilée par cet universitaire égocentrique et paumé. Son côté ahuri ne m’a pas attendrie et je l’ai trouvé à la fois tout à fait vraisemblable et tout à fait épuisant. Du coup j’ai fini le livre assez fatiguée et enragée.
Et hop, encore un livre lu avec le chouette bookclub #cemoiscionlit d’@palir_au_soleil piloté ce mois-ci par @toutcequejaimais ! Je continue à découvrir les textes de cette auteure avec un recueil de nouvelles.