Qui sème le vent, Marieke Lucas Rijneveld.

Traduit du néerlandais par Daniel Cunin.
Le livre de poche

« Personne ne connaît mon cœur. Il est retranché derrière parka, épiderme et côtes. Dans le ventre de maman, mon cœur a été important pendant neuf mois, mais depuis qu’il en est sorti, plus personne ne se soucie de savoir s’il bat au bon rythme, personne ne prend peur quand il s’arrête quelques secondes ou quand il bat la chamade sous le coup d’une peur ou d’une tension.« 

Le frère bien-aimé de Jas est mort en patinant sur le lac.
Au Pays-Bas, dans une campagne désolée et brutale, la petite fille en peine raconte le monde incompréhensible qui l’entoure. Des adultes croyants et sans pitié, des vaches qui focalisent toute l’attention disponible, les durs travaux de la ferme, un mode de vie plus proche du XIXème siècle où surgissent parfois les joies du monde moderne, la détresse, la recherche constante d’un lien affectif aussi trouble soit-il.

J’ai été très déroutée par ce livre. Il est féroce et ne laisse pas de place à la douceur ou à l’espoir. L’immersion dans cette famille en deuil où personne ne parle est étouffante, les jeux incestueux ou suicidaires de la fratrie carrément glauques.
C’était trop pour moi : je n’ai pas apprécié cette lecture, la succession de longues descriptions sinistres m’a totalement coupée des personnages.
Je ne vous le conseille donc pas du tout.