Résister en dansant
Un #lundipoésie chippewa avec le recueil « Résister en dansant » de la poétesse Kimberly Blaeser. Il est traduit de l’anglais par Béatrice Machet et publié aux Éditions des Lisières en format bilingue.
Ce recueil m’a tout de suite attirée et il m’a pourtant été difficile de le lire. J’ai trouvé l’écriture ardue que ce soit en anglais ou dans la traduction française. Les notes de bas de page sont essentielles pour comprendre les principes et les termes anishinaabeg utilisés et donnent de la profondeur au texte.
Je vous propose deux courts extraits de poèmes pour vous donner envie de feuilleter ce recueil.
On the dignity of gestures
« Remember hands, ungloved and notched by life. Watch them pour stove-pot coffee into tin cups, lift cross poles onto fence bucks, mend nets, rock tour children. »
« Souviens toi des mains, sans gant et burinées par la vie. Regarde-les verser dans des tasses de fer blanc du café réchauffé sur le poêle, lever les barres croisées sur les poteaux de clôture, réparer des filets, bercer tes enfants. »
Captivity
« This is how we look over our shoulder. This is how we smile carefully in public places. This is how we carry our cards, our identities. This is how we forget – and how you remind us. »
« C’est ainsi que nous regardons par-dessus notre épaule. C’est ainsi que nous sourions avec prudence dans les lieux publics. C’est ainsi que nous transportons nos cartes, nos identités. C’est ainsi que nous oublions – et c’est ainsi que vous nous le rappelez. »