Réticence
Allez, un mot qui y va un peu à reculons pour #lesdouxmotsdudimanche : réticence.
Une réticence c’est, au tout début, une omission. Du coup, parler sans réticence c’est tout simplement parler sans rien omettre de significatif. Et dans le langage du droit, une réticence était l’omission d’un fait qu’on se doit de révéler.
La réticence est aussi une figure rhétorique qui consiste à ne pas « finir » son propos pour laisser à l’audience le soin de le compléter (et donc de stimuler son imagination ou de flatter sa capacité de raisonnement).
Ce n’est que dans un deuxième temps que la réticence est devenue une réserve, d’ailleurs souvent teintée de désapprobation. On a de la réticence à souscrire à une idée ou à réaliser une action lorsqu’on pressent que celle-ci n’est pas alignée avec nos valeurs ou nos convictions. A l’inverse, on adhère sans réticence lorsqu’on est pleinement convaincu(e).
Le mot vient du latin « reticentia » : fait de garder quelque chose par devers soi, de taire quelque chose, silence.
En conclusion, je vous dirais sans réticence que j’éprouve un peu de réticence à reprendre le travail demain … tout ceci me semble un poil prématuré 😊
Bon dimanche à vous !