The Assistant, Bernard Malamud.
« He labored long hours, was the soul of honesty – he could not escape his honesty, it was bedrock; to cheat would cause an explosion in him, yet he trusted cheaters – coveted nobody’s nothing and always got poorer. »
Un roman étonnant qui relate la vie dramatique de Morris Bober, épicier juif de Brooklyn dans les années.
Morris Bober est pauvre, juif dans un quartier tranquillement antisémite, son commerce ne cesse de péricliter avec une lenteur insoutenable quelles que soient ses tentatives pour s’en sortir et sa fille n’est pas encore mariée. Un soir il est agressé et, convalescent, finit par accepter l’aide d’un jeune émigré Italien comme commis. Il n’est pas au bout de ses peines tant ce commis est ambivalent…
Tout le roman se passe dans la boutique et ses abords immédiats dans une sorte de huis-clos entre l’épicier, sa femme, sa fille et le commis. Le temps semble être une boucle où la routine et la répétition des gestes leur confèrent une dimension dramatique.
Ce microcosme sert en effet de révélateur aux grands combats intérieurs universels des personnages : comment survivre ? Pourquoi les autres ont-ils du succès et pas moi ? comment être indépendant ? qu’est-ce que la confiance ? comment être honnête ? comment pardonner ? …
Reçu à Noël, je suis heureuse d’avoir découvert ce livre très singulier et très dense !