Tomates de septembre, Karina Borowicz.
Un #lundipoésie avec une découverte faite dans les rayons @librairie_la_flibuste : Tomates de septembre de Karina Borowicz, une édition bilingue traduite de l’anglais par Juliette Mouïren et publié Cheyne Editeur.
Je découvre cette poétesse totalement par hasard et je suis heureuse de voir qu’une fois de plus, il y a dans le monde des personnes que je ne connais pas et qui, pourtant, me parlent intimement.
Je vous partage un poème dans sa version bilingue et je vous encourage à aller en lire d’autres 😊 (notamment celui qui donne son titre au recueil)
A small notebook
« Everyone is still asleep
Except the women of the house
Writing pages no one will read
About how falling snow
Veiled the scarred face
Of a passing stranger
About the black eye masks
And pointed tails
Of rare migrant birds
And when her husband walks
Sleepily into the kitchen
The woman is heating water
Hair drawn up
Her neck white and smooth
As silence«
.
Un carnet
« Tout le monde dort encore
Sauf la femme de la maison
Qui écrit des pages que personne ne lira
À propos de la neige qui tombe
Comment elle a voilé le visage balafré
D’un étranger qui passait
À propos des yeux masqués de noir
Et des queues pointues
D’oiseaux migrateurs rares
Et quand son mari entre
Ensommeillé dans la cuisine
La femme fait déjà chauffer l’eau
Cheveux relevés
La nuque blanche et lisse
Tel le silence«