Vinegar girl, Anne Tyler.

Vinegar girl

Traduit de l’anglais par Cyrielle Ayakatsikas.
Editions Phebus.

« « – Dans mon pays, on a un proverbe : « Méfie-toi des gens sucrés, parce que le sucre, il ne nourrit pas. »
C’était une remarque intrigante.  » Eh bien dans mon pays, on dit qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre.
– Oui, c’est sûr ils disent ça », dit Pyotr de façon énigmatique. Il marchait un peu devant Kate, mais ralentit soudain pour revenir à son niveau et, sans crier gare, passa un bras autour de ses épaules et l’attira contre lui. « Mais pourquoi vouloir attraper des mouches, hein ? Réponds-moi ça, mademoiselle au vinaigre. »
« 

Un scientifique veuf vit avec ses deux filles. L’aînée tient la maison, supervise la plus jeune, rappelle chacun à ses obligations, travaille pour gagner quelques sous et assiste son père dans ses recherches et ses réflexions. Le père est donc serein, loin des contingences matérielles. Mais un jour le visa de son assistant de recherche, Pyotr, expire et ce de façon définitive. Comment faire ? Et bien, la solution est simple selon le père : marier sa fille à son assistant et se faciliter ainsi durablement le quotidien …

Je ne sais pas trop quoi penser de cette réécriture de La Mégère apprivoisée. J’ai aimé le caractère caustique de cette trentenaire bien élevée et néanmoins dotée d’un fort tempérament. J’ai été touchée par les manières de Pyotr, son anglais maladroit et si juste. J’ai été révoltée par cette façon douce et gluante qu’ont la bienséance et les habitudes de ligoter les femmes. Mais il m’a manqué quelque chose : peut-être un peu plus de rythme ?