Vivre avec la mort et les mourants, Elisabeth Kubler-Ross.

Vivre avec la mort et les mourants

Traduit de l’anglais par Renée Monjardet.
Le livre de poche

« Si vous voulez vraiment aider les patients, vous ne devez pas exclure la famille. Nous essayons toujours de suivre cette règle d’or : alors que le malade passe d’un stade à l’autre, aider ceux des siens qui restent à la traîne. Si la famille peut régler avant sa mort tout ce qui restait en suspens, il n’y aura pas besoin de travail de deuil – bien qu’il y ait toujours naturellement le chagrin.« 

Dix ans de travail auprès des mourants et de leurs proches ont permis à Elisabeth Kubler Ross de formuler ce qui lui semble essentiel pour permettre à chacun de participer à sa hauteur et selon ses besoins durant cette période déterminante. Comment apprivoiser l’idée de sa mort prochaine ou de celle d’un proche ? Comment donner à celui ou celle qui meurt l’espace pour formuler ce dont il ou elle a besoin et respecter au mieux ses attentes ? Comment, en tant que proche, faire avec sa propre expérience sans la mettre en « concurrence » avec celle de la personne qui se prépare à mourir ? Autant de questions que l’auteure aborde à l’aide de témoignages et d’exemples nombreux mêlant la psychologie, la pratique et la spirtualité.

J’ai lu ce livre dans la poursuite de ma lecture de Vinciane Despret (Au bonheur des morts) et dans une recherche d’ancrage personnel autour de la question du deuil.
Bien au-delà des cinq étapes du deuil (qui sont en elles-mêmes instructives quand elles ne sont pas mises à toutes les sauces) j’y ai trouvé beaucoup de matière pour prendre soin des personnes sans leur enlever de leur dignité et leur libre-arbitre ainsi qu’une vision généreuse et critique de la relation entre les mourant.es et leur entourage.
C’est une lecture que je recommande vivement.