Voyou, Itamar Orlev.

Traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz.

« Les pères et les fils peuvent essayer de se cramponner les uns aux autres, ils resteront à jamais des étrangers, quant à cette reconnaissance que les fils s’échinent à obtenir de leurs pères, elle restera toujours hors de portée.« 

Alors qu’il vient d’être quitté par sa femme et son jeune fils, un écrivain d’origine polonaise décide de quitter Jérusalem pour rendre visite à son père qu’il n’a pas vu depuis une vingtaine d’année. On est à la fin des années 80 et Varsovie est sous le contrôle de l’Union Soviétique. Le père, force de la nature à la fois égoïste, violent et grand jouisseur, est devenu un vieillard qui vivote en buvant des litres de vodka.
Les retrouvailles vont être un véritable maelström tant pour le fils que pour le père et seront notamment l’occasion d’évoquer la Seconde Guerre Mondiale et ses horreurs. Dans une famille où parler n’est pas facile, par éducation ou par appréhension, deux hommes vont tenter tant bien que mal de se découvrir et de se montrer de l’affection.

Un bouquin noir et tourmenté, nourri d’une langue souvent ordurière pour combattre l’âpreté de la vie. J’ai apprécié cette lecture au format assez classique mais très bien mené qui m’a permis de plonger dans la Pologne d’après-guerre, pays complexe s’il en est.
J’avoue qu’après la lecture de la Trilogie des Jumeaux d’Agota Kristof je n’avais pas forcément prévu de replonger dans ces thématiques… mais bon, parfois, c’est le karma du lecteur 😊

Lu dans le cadre du #prixmeilleurromanpoints @editionspoints