Nos cœurs disparus, Céleste Ng.
Traduit de l’anglais par Julie Sibony.
@sonatineeditions
« Et puis, quand il voit sur l’enveloppe son propre nom, son ancien nom, il y a une porte en lui qui s’entrouvre en grinçant et laisse entrer un courant d’air.«
Bird a douze ans. Il vit seul avec son père dans des Etats-Unis marqué par la loi PACT. Celle-ci a été mise en place à la suite d’une nième crise économico-politique qui a désigné les Chinois comme des agents du désordre. Elle réduit drastiquement les libertés individuelles et régule avec ardeur toutes les créations pouvant instiller de « mauvaises » idées dans la tête des citoyens américains.
Lorsqu’arrive soudainement une lettre de la mère de Bird – poétesse de renom d’origine asiatique ayant disparu quelques années auparavant – le jeune garçon va voir toutes ses certitudes vaciller…
J’ai lu ce roman en juin et cela a été un moment agréable. J’ai aimé comment l’autrice s’est inspirée de l’Histoire des Etats-Unis et de son présent pour concevoir un univers replié sur lui-même, où il est essentiel de montrer que l’on est un bon patriote. J’ai aimé le rôle donné à la poésie, aux livres et aux bibliothécaires dans la préservation à la fois du libre-arbitre de chacun et du bien-être des futures générations malmenées par une politique violente et destructrice. C’est écrit de façon très efficace.
J’ai cependant vite oublié les détails du récit et les personnages me sont restés un peu lointains, tout comme pour le précédent de l’autrice que j’avais pourtant aussi lu avec plaisir (La saison des feux).