Indian Creek, Pete Fromm.
Traduit de l’anglais par Denis Lagae-Devoldere.
« Quand je montais assez haut, je me retrouvais à l’intérieur même des nuages, et la distance se transformait alors en un gris de néant, la pluie laissant sur mes vêtements détrempés de minuscules perles de cristal.«
L’auteur, alors étudiant, accepte sur un coup de tête un job saisonnier pour l’hiver 1978. Celui-ci consiste à « surveiller » des œufs de saumon dans une rivière au beau milieu de l’Idaho en s’assurant que l’eau continue à circuler sous la glace. A part quelques gestes quotidiens vite épuisés, il va donc devoir affronter le froid, la neige, l’ennui et surtout l’isolement.
Une expérience incroyable que l’auteur rapporte avec simplicité et humour : sa relation à la nature s’en trouve transformée, son désir d’écriture renforcé et un certains nombres de ses idées préconçues réduites à néant. Depuis ses lectures d’enfant fasciné par les aventuriers jusqu’au jeune homme fêtard qui a peur de « rater » ce qui se passe dans sa bande de pote alors qu’il est seul dans la nature il est facile de se trouver des points communs avec l’auteur… tout en étant impressionné par ses capacités (ou son inconscience, j’hésite 😉) Une lecture parfaite pour se sortir la tête du gris de la ville et de la frénésie de Décembre.
Merci @manonlitaussi pour ce deuxième cadeau qui fait mouche à nouveau !