L’autre qu’on adorait, Catherine Cusset.
« Toi qui est un grand parleur, tu n’as jamais eu envie de parler de toi à quelqu’un payé pour t’entendre. L’idée t’ennuyait à l’avance. Comment trouver un thérapeute dont tu n’aurais pas fait le tour en une demie heure ? L’intelligence et la dérision se marient mal avec la langue de bois de la psychologie, avec les catégories, les étiquettes, les grilles d’interprétation, les discours tout faits. Tu as toujours été convaincu que tu pouvais t’en sortir seul, que tu étais assez lucide pour pratiquer l’autoanalyse.«
Catherine Cusset retrace la vie d’une de ses amis les plus proches qui s’est suicidé. Elle fait ce récit au plus près en tutoyant l’ami au présent et en rapportant ce qu’elle sait de sa vie par ce qu’elle en imagine et extrapole.
L’autre, c’est donc Thomas : amant puis ami, presque frère. Un homme qui dévore la vie, s’épanouit dans les excès et se cache en eux.
Je suis venue à ce livre car @estellereads m’avait mise en appétit en parlant de La haine de la famille de la même auteure! Le livre n’étant pas disponible à ma médiathèque, j’ai choisi celui-ci pour découvrir l’écriture de Catherine Cusset.
Et bien c’est un flop. Je n’ai pas accroché du tout au parti pris d’écriture que j’ai trouvé démagogue et réducteur, je n’ai pas su dépasser l’égocentrisme du récit et les milieux décrits (universitaire et français aux Etats-Unis) m’ont profondément ennuyée. Dans l’ensemble le livre m’a agacé : il me semble qu’il se gonfle d’importance alors qu’il m’apparaît quelconque.
Je suis un peu échaudée… mais je lirai quand même La haine de la famille pour donner une autre chance à cette auteure. 😊