Nora Webster, Colm Toíbín.
Traduit de l’anglais par Anna Gibson.
« Elle avait l’impression d’être sous l’eau et d’avoir renoncé à lutter pour remonter prendre de l’air à la surface. Rejoindre les autres dans le monde qu’ils habitaient lui paraissait impossible; ce serait trop, elle ne le désirait même pas. Comment expliquer cela à quelqu’un qui cherchait à savoir comment elle allait ou qui lui demandait si elle avait surmonté le choc de la mort de Maurice.«
A la mort de son mari, Nora Webster se retrouve seule pour élever ses quatre enfants dans l’Irlande des années soixante-dix où les luttes sociales et politiques menacent de l’intérieur les routines locales. Sous l’oeil critique de sa communauté qui condamne toute forme d’émancipation, elle va peu à peu faire des choix et composer sa vie avec moins de culpabilité.
J’ai beaucoup aimé la description de l’intérieur des petites pensées quotidiennes et des petites décisions qui sont autant de victoires vers une vie plus indépendante. Une lecture un peu mélancolique, pudique et lente mais avec beaucoup d’effets pour moi.
Merci @charlotte.parlotte de m’avoir donné envie de lire ce roman !