La ville des morts, Sara Gran.
Traduit de l’anglais par Claire Breton.
« Le vrai défi, pour la détective qui doit se déguiser, n’est pas d’endosser un nouveau personnage. C’est de se détacher de son ancien moi. Se départir de soi-même est la vocation ultime de l’être, un état auquel bien peu de gens parviennent. Et un état auquel chacune, qu’elle le sache ou non, aspire.«
Après l’ouragan Katrina, tout se délite à la Nouvelle Orléans, la réalité s’éparpille, les maisons et les rues semblent fantomatiques. La pauvreté et le crime, eux, résistent très bien et fleurissent dans cette période d’abandon.
Claire De Witt, détective privée nourrie d’ésotérisme et inspirée par les méthodes d’un enquêteur Français de légende, revient en ville pour éclaircir le mystère de la disparition d’un procureur blanc. Entre son tempérament singulier et le climat trouble de la ville, l’enquête ne sera pas un exercice linéaire…
J’ai lu ce roman noir grâce aux conseils de @papiercrepon qui en avait présenté l’héroïne dans le cadres des #portraitsdefemme partagé ici. Je n’ai pas été déçue du voyage !
J’ai été complètement déroutée par cette enquêtrice assez borderline qui se laisse plus imprégner par des « signes » lus dans son environnement qu’elle ne mène réellement son investigation. Ce flottement m’a à la fois séduite car il m’a sortie de mes automatismes de lectures en polar mais aussi laissée un peu sur ma faim. J’ai aimé la façon de rendre l’atmosphère de la ville et son rythme si particulier, je me suis crispée devant des déclarations emphatiques souvent quelconques.
Bref, une impression contrastée. Je pense que je me ferai une idée plus complète en lisant le tome 2 des enquêtes de Claire De Witt!
J’attendais pas mal de cette lecture et j’ai été déçue. Je viens de relire mon billet, ah j’étais bien énervée face à cette héroïne (j’ai aimé la ville, l’après Katrina, l’épaisseur des personnages) mais j’ai pas apprécié Clare qui se prend pour le messie « Ouvre-les yeux, les questions sont plus importantes que les réponses, les indices sont autour de toi, Dieu t’attend et te reconnaîtra (et t’ajoutera à sa table)… » ??? et surtout elle ne résoud rien .. bref, pas ma tasse de thé de mon côté 😉 (par contre, je ris en relisant mon billet, j’étais très remontée, je l’ai lu pour un challenge et j’enchainais les déceeptions…)
Je comprends ton énervement 🙂
J’ai quand même apprécié l’atmosphère globale et je trouve qu’il faut du talent pour la rendre aussi bien. Du coup, je m’interroge sur pourquoi une héroïne aussi « agaçante »; je pense que cela fait partie du côté double de l’histoire : les faits sont indissociables des impressions/intuitions dans une ville où le réel n’est que la moitié de la vie. Bref, je vais voir ce que ça donne dans le deuxième volume 😉